Mines de rien
l'air de rien
bon à rien
rien à voir
rien à dire
rien à faire
rien à battre
rien à carrer
rien à foutre
rien à branler
on n'a rien sans rien
rien que ça
rien de rien
rien du tout
rien, rien, rien, rien
23 mars 2005
2 mars 2005
Je me sens comme la neige
Je tombe, je tombe
Et je me ramasse
Des amas de neige s'aglutinent sur les buissons au-delà de ma fenêtre, ils forment un enchevêtrement de formes, on dirait un océan de cétacés blancs qui s'ébrouent à la surface d'un océan d'écume.
Je viens de jouer dans la neige comme un gamin, encore et encore, batailles de boules de neige, lancées sur des inconnus, sur des voitures qui passent, roulades dans la neige, devant tout le monde, devant mes collègues, devant mes chefs. Je n'en ai même pas honte, j'ai passé pour un abruti devant tout le monde, et j'en ris encore.
Je suis épuisé, trempé, mes mains sont si gelées quelles tremblent et que je peine à écrire, la douleur me lance le long de mes avants bras.
Je me sens tellement léger, tellement mal. J'ai l'impression de ne plus peser que la moitié de mon poids tellement je suis tendu et triste depuis quelques jours.
Sous la neige, tout semble léger, rien n'a de consistance, les immeubles sont des châteaux de carte, les murs sont en papier, les hommes sont en mousse.
Léger comme moi, comme si je ne traînais pas cette lourdeur dans mon coeur.
J'ai eu une révélation ce week-end, et il a fallu que la fille que j'aime souffre beaucoup pour que je comprenne à quel point je lui ai fait du mal. J'ai compris que je me détestais.
Je me hais.
Peut-être comprendra-t-elle que les reproches que je lui ai faits, je me les faisais à moi-même, les mots durs que j'ai aboyé, ils m'étaient destinés, la rancoeur poisseuse que j'ai accumulée, j'en suis la cible.
Peut-être comprendra-t-elle à quel point je regrette de lui avoir fait subir cela alors qu'elle avait besoin de réconfort, alors que je voulais justement l'aider.
Jamais dans ma vie je ne m'étais senti aussi épuisé, honteux, anéanti, coupable.
Je crois que maintenant que j'ai découvert qui était était le responsable de mes tourments, maintenant que je tiens cette crapule qui a mon nom et mon corps, je vais le traîner devant les tribunaux de mon coeur, je vais énoncer les chefs d'accusation, un par un, je vais le confondre avec les preuves accumulées, je vais l'acculer jusqu'à ce qu'il avoue, qu'il crie grâce, et j'espère, en levant les yeux, croiser le regard de la fille que j'aime dans le box des jurés.
Le verdict sera sévère.
Qui aime bien châtie bien.
Je tombe, je tombe
Et je me ramasse
Des amas de neige s'aglutinent sur les buissons au-delà de ma fenêtre, ils forment un enchevêtrement de formes, on dirait un océan de cétacés blancs qui s'ébrouent à la surface d'un océan d'écume.
Je viens de jouer dans la neige comme un gamin, encore et encore, batailles de boules de neige, lancées sur des inconnus, sur des voitures qui passent, roulades dans la neige, devant tout le monde, devant mes collègues, devant mes chefs. Je n'en ai même pas honte, j'ai passé pour un abruti devant tout le monde, et j'en ris encore.
Je suis épuisé, trempé, mes mains sont si gelées quelles tremblent et que je peine à écrire, la douleur me lance le long de mes avants bras.
Je me sens tellement léger, tellement mal. J'ai l'impression de ne plus peser que la moitié de mon poids tellement je suis tendu et triste depuis quelques jours.
Sous la neige, tout semble léger, rien n'a de consistance, les immeubles sont des châteaux de carte, les murs sont en papier, les hommes sont en mousse.
Léger comme moi, comme si je ne traînais pas cette lourdeur dans mon coeur.
J'ai eu une révélation ce week-end, et il a fallu que la fille que j'aime souffre beaucoup pour que je comprenne à quel point je lui ai fait du mal. J'ai compris que je me détestais.
Je me hais.
Peut-être comprendra-t-elle que les reproches que je lui ai faits, je me les faisais à moi-même, les mots durs que j'ai aboyé, ils m'étaient destinés, la rancoeur poisseuse que j'ai accumulée, j'en suis la cible.
Peut-être comprendra-t-elle à quel point je regrette de lui avoir fait subir cela alors qu'elle avait besoin de réconfort, alors que je voulais justement l'aider.
Jamais dans ma vie je ne m'étais senti aussi épuisé, honteux, anéanti, coupable.
Je crois que maintenant que j'ai découvert qui était était le responsable de mes tourments, maintenant que je tiens cette crapule qui a mon nom et mon corps, je vais le traîner devant les tribunaux de mon coeur, je vais énoncer les chefs d'accusation, un par un, je vais le confondre avec les preuves accumulées, je vais l'acculer jusqu'à ce qu'il avoue, qu'il crie grâce, et j'espère, en levant les yeux, croiser le regard de la fille que j'aime dans le box des jurés.
Le verdict sera sévère.
Qui aime bien châtie bien.
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