il est possible que je finisse par vivre libre
j'ai l'impression que depuis deux ans je vis avec l'amour à mes côtés, mais qu'il me plombe
il me plombe évidemment c'était prévu, parce que je ne veux pas le vivre complètement
je ne veux rien en faire
je ne veux pas le présenter à mes amis (quels amis d'abord ?..)
je ne veux pas en faire ma famille
je ne veux pas en faire des bébés
c'est une douceur dont il faut se détacher
et je le sais que je suis tellement mieux quand j'essaye autre chose avec un petit monsieur, quelqu'un comme moi, quelqu'un qui n'a pas une famille déjà, quelqu'un qui n'a pas une femme déjà.
et moi, qui voudrait ne pas mentir, qui voudrait aussi avoir tout à vivre dans le futur.
Béatrice me dit qu'il ne faut pas se laisser enfermer dans la lassitude, surtout pas.
et pourtant comme je souris, comme je ris, comme je chante.. Suis-je vraiment triste ? pourrais-je vraiment être plus heureuse ? Toutes ces difficultés à venir, si je me mets à penser que le futur existe...
Mais il faut que j'arrête d'être lâche, que je regarde en face, que je vois, que j'ai confiance, que je pense pouvoir vivre autrement.
Vivre autrement, c'est le sujet, tous les deux ans.
Je ferai quoi dans deux ans ?
Je quitterai encore, dans les pleurs, la vie que j'essaye de construire, peut-être, maintenant.
Je suis vraiment petite et j'ai pas beaucoup de force. J'ai besoin d'un regard sur moi et de quelqu'un qui me dise, qui profite, parce que je suis belle, je suis belle seulement si quelqu'un le croit. Et j'ai besoin que quelqu'un le croie, et j'ai besoin de me réfugier contre un rocher attendri.
Tant de besoin, et aussi tant de dons que j'ai reçu et que j'ai cultivés, parfois dans la douleur. Je me sens moins démunie, moins nulle, mais toujours aussi perdue quelque fois. Je crois que le bonheur n'est pas si loin, il faudrait juste m'éloigner un peu de cette impasse.
28 juil. 2006
26 juil. 2006
trop chaud
trop collant
la vie reste par terre
et le bruit de la pluie
ne décolle pas
ne m'envole pas.
rien que les heures
rien que les secondes
passées pour rien
et l'envie de rien
comme on croirait entre nous
un grand écart et pourtant
de plus en plus proches
inséparables
comme la mort.
comme un coup dans l'eau
comme les feuilles qui ne tombent pas encore
comme la neige qui ne tombe pas encore
comme les fleurs qui ne tombent pas encore
comme la chaleur qui ne tombe pas encore.
qui ne tombe pas
qui ne se relève pas.
trop collant
la vie reste par terre
et le bruit de la pluie
ne décolle pas
ne m'envole pas.
rien que les heures
rien que les secondes
passées pour rien
et l'envie de rien
comme on croirait entre nous
un grand écart et pourtant
de plus en plus proches
inséparables
comme la mort.
comme un coup dans l'eau
comme les feuilles qui ne tombent pas encore
comme la neige qui ne tombe pas encore
comme les fleurs qui ne tombent pas encore
comme la chaleur qui ne tombe pas encore.
qui ne tombe pas
qui ne se relève pas.
11 juil. 2006
Pardonnez-moi
Pardonnez-moi mon égoïsme total, écrasant
Pardonnez-moi de vivre en pensant que je suis le centre du monde
Pardonnez-moi de vivre en oubliant que je vais mourir
Pardonnez-moi de penser que je suis supérieur au reste du monde
Pardonnez-moi de penser avoir toujours raison
Pardonnez-moi de croire savoir quand je ne sais pas
Pardonnez-moi de croire trop vite ce que certains me disent
Pardonnez-moi de refuser de croire ce que d'autres me confirment
Pardonnez-moi ma cruauté à m'acharner sur les faibles
Pardonnez-moi ma lâcheté à me cacher des forts
Pardonnez-moi quand je fais semblant de donner sans rien attendre en retour
Pardonnez-moi quand je triche en me cachant
Pardonnez-moi quand je me tais alors que je suis mortellement vexé
Pardonnez-moi de crier au scandale quand les choses ne sont pas graves
Pardonnez-moi quand je demande pardon sans le penser sincèrement
Pardonnez-moi de faire passer mes sentiments avant ceux des autres
Et si vous ne me pardonnez pas... pardon une seconde fois, car je sais que j'aurai l'arrogance de me pardonner à moi-même.
Pardonnez-moi mon égoïsme total, écrasant
Pardonnez-moi de vivre en pensant que je suis le centre du monde
Pardonnez-moi de vivre en oubliant que je vais mourir
Pardonnez-moi de penser que je suis supérieur au reste du monde
Pardonnez-moi de penser avoir toujours raison
Pardonnez-moi de croire savoir quand je ne sais pas
Pardonnez-moi de croire trop vite ce que certains me disent
Pardonnez-moi de refuser de croire ce que d'autres me confirment
Pardonnez-moi ma cruauté à m'acharner sur les faibles
Pardonnez-moi ma lâcheté à me cacher des forts
Pardonnez-moi quand je fais semblant de donner sans rien attendre en retour
Pardonnez-moi quand je triche en me cachant
Pardonnez-moi quand je me tais alors que je suis mortellement vexé
Pardonnez-moi de crier au scandale quand les choses ne sont pas graves
Pardonnez-moi quand je demande pardon sans le penser sincèrement
Pardonnez-moi de faire passer mes sentiments avant ceux des autres
Et si vous ne me pardonnez pas... pardon une seconde fois, car je sais que j'aurai l'arrogance de me pardonner à moi-même.
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