Que de succès.
Partout à mon travail on s'arrache mes services, je dois refuser des réunions et des déplacements tellement on m'en propose, déplacements inutiles et réunions où je n'ai rien à dire. Plusieurs services me réclaments à corps et à cris, pour des postes placards où personne n'a voulu aller. Quand je trouve un endroit qui me plait, soit on ne veut pas me laisser y aller, soit on ne veut pas me laisser partir.
Comme a dit mon chef à un de mes collègues, "il en a de la chance Nicolas, tout le monde le veut !"
Et du coup personne ne me laisse aller là où je veux, et je suis devenu le vilain petit canard qui n'a pas trouvé sa place au jeu des chaises musicales. Je suis arrivé un an trop tard.
Comme d'habitude, j'arrive trop tard.
Ma famille me réclame chaque soir mais n'a rien à me dire, ce sont des grands silences gênés, puis dès que je pars j'entends qu'on se plaint de mon absence.
Ma compagne insiste poliment pour me laisser des moments de libre mais me fait bien sentir que chaque soir sans moi est une douleur.
Mes amis me confirment tous qu'ils ont plein de choses à faire sans moi mais je découvre quand je les invite enfin qu'ils ne se sont pas vus depuis un mois.
J'aimerais tant être chaque soir avec tous.
Que de succès.
Ca m'épuise.
La semaine de huit jours n'y suffirait pas.
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