3 oct. 2006

Que d'échecs.

Partout s'accumulent ces petits échecs qui me harcèlent : à mon travail je suis désespérément bloqué par ma hierarchie et condamné à occuper un poste qui ne me plaira pas. On ne me donne rien à faire pendant un mois en me montrant du doigt comme celui qui ne sert à rien, puis d'un coup me voilà surchargé de tâches et partout on me presse d'aller plus vite.
Ma voiture, ce simple objet, arrive en fin de vie et je dois m'en séparer. J'ai beau me répéter qu'il ne s'agit que de tôle et de rouages sans vie, je me sens la gorge serrée chaque fois que je m'assois derrière son volant, je me sens empli d'une tristeste irrationnelle comme si j'allais perdre ma meilleure amie.
Ajoutez à cela quelques ennuis de santé autour de moi...
Des mots doux retrouvés sous mon pare-brise juste pour le plaisir de m'insulter...
Des contrôles de police...
Un chien arrivé chez mes voisins et qui ne cesse de me hurler dessus...
Même mes loisirs les plus anodins deviennent compliqués, faute d'horaire adéquat...
Courir, courir, toujours courir, encore courir, sans jamais avoir le temps de rien faire, sans jamais avoir le temps de bien faire, et toujours arriver en retard et se faire pointer du doigt comme un vilain petit canard.
Et mes amis et ceux que j'aiment qui, eux aussi, ont leurs propres ennuis, et sont tristes, et souffrent, et moi au milieu qui ne parvient pas à les guérir ni même à les réconforter. Je peux à peine encore les voir.
J'aimerais tant être chaque soir avec tous.

Que d'échecs.
Je suis épuisé.
La semaine de sept jours est tellement longue.